Comprendre l’impact des barrières linguistiques et de la stigmatisation sur les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère du Québec souffrant d’un premier épisode psychotique […]
Titre complet : Comprendre l’impact des barrières linguistiques et de la stigmatisation sur les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère du Québec souffrant d’un premier épisode psychotique (PEP) et sur les membres de leur famille
Notre objectif est de comprendre comment les préjugés et les attitudes négatives vis-à-vis de la maladie mentale (la stigmatisation) affectent les personnes d’expression anglaise originaires de pays de la sinosphère vivant au Québec et ayant reçu un diagnostic de premier épisode psychotique (PEP), ainsi que leur famille. La stigmatisation peut faire obstacle à la recherche d’aide, à l’observance du traitement et à la guérison. Elle ajoute également un fardeau aux familles. Il est donc important de reconnaître les défis que rencontre ce groupe. Quelque 21,1 % des personnes de minorités visibles au Canada sont originaires de pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est, notamment de Chine, de Hong Kong, de Taïwan, du Japon, de Corée et du Viet Nam, collectivement connus sous le nom de sinosphère. Chez ces personnes résidant au Québec, on observe une prédominance de l’anglais sur le français. Malheureusement, les Canadiens et Canadiennes de la sinosphère sont souvent plus fragiles sur le plan de la santé mentale et ont tendance à moins consulter que les autres. Par ailleurs, peu de recherches ont été menées sur ce groupe spécifique. Nous souhaitons donc corriger cette lacune et mettre l’accent sur l’amélioration de l’accès aux services sociaux et de santé mentale pour les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère ayant reçu un diagnostic PEP, afin d’améliorer leur bien-être. Pour traiter cette question, nous recueillerons des éléments d’information sur la manière dont la stigmatisation est vécue, nous étudierons les facteurs linguistiques et culturels qui conditionnent cette perception et rechercherons des moyens de lutter contre la stigmatisation dont sont victimes les personnes d’expression anglaise de la sinosphère au Québec souffrant d’un PEP, ainsi que les membres de leur famille. Nous mènerons des entretiens avec dix personnes suivies pour un PEP et dix membres de leur famille dans trois hôpitaux du Québec. Les participants et participantes à l’étude doivent répondre aux critères suivants : (1) avoir immigré, ou avoir des parents ayant immigré, d’un pays de la sinosphère, et (2) préférer l’anglais comme langue officielle.