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Projets de recherche étudiant financés
Dialogue McGill finance des étudiants qui effectuent des recherches sur les approches susceptibles de réduire les obstacles à l’accès au services sociaux et de santé pour les communauté d’expression anglaise du Québec. Issue d’un examen rigoureux par le comité de recherche de Dialogue McGill, voici la liste des projets étudiant financés.
L’amélioration de la fidélisation et le bien-être des travailleurs en contexte de minorité linguistique dans les installations désignées au CIUSSS de la Capitale-Nationale
Le projet s’effectue dans un milieu de soins Jeffery Hale - Saint-Brigid’s (JH-SB) possédant une culture organisationnelle riche et unique par leur héritage anglophone. Les patients sont majoritairement anglophones et les travailleurs ont des exigences linguistiques importantes à respecter lors de l’embauche. La pénurie de main-d’oeuvre dans le secteur de la santé est en effet fort préoccupante dans la région de la Capitale-Nationale et encore plus avec l’ajout de cette exigence linguistique. Son impact sur l’accès à des services de qualité pour la communauté anglophone s’avère encore plus préoccupant par le fait que le bassin de recrutement est plus restreint que le reste des établissements de santé. Les institutions JHSB doit être concurrentielles pour recruter et maintenir du personnel en nombre suffisant et compétent pour offrir des services sécuritaires et de qualité à cette population minoritaire d’expression anglaise. Cela augmente les facteurs de risque sur la santé durable et le bien-être des travailleurs, mais aussi des patients.
La gestion des ressources humaines est un réel défi en termes de valorisation stratégique et durable du personnel bilingue et démontrant des compétences interculturelles. Ainsi, l’étude permettra de relever les problématiques et les points forts de la rétention du personnel. Par la suite, l’élaboration de solutions, en co-construction avec le milieu, va permettre d’effectuer des changements dans l’organisation du travail et les moyens offerts par le milieu pour ainsi permettre au personnel de soin d’être en mesure de mieux réaliser son activité de travail. Ces solutions auront pour objectif d’une part de diminuer les risques psychosociaux, en augmentant la reconnaissance et le soutien social, et d’autre part d’augmenter la rétention et l’embauche des travailleurs de la santé. Les objectifs pour la population d’expression anglaise sont de diminuer plusieurs des effets négatifs qui peuvent émerger comme de longs délais pour les patients sur les listes d’attente, rupture de service, surcharge de travail, etc.
Apprendre à déployer de nouveaux programmes de santé électroniques : élargir l’accès aux soins pour les personnes d’expression anglaise atteintes de cancer
Au Québec, les personnes d’expression anglaise atteintes de cancer se heurtent à des barrières linguistiques dans l’accès aux services de santé. Cela peut entraîner des retards et une mauvaise prise en charge, ce qui nuit à la qualité des soins. Les plateformes électroniques de santé peuvent améliorer la capacité des personnes d’expression anglaise atteintes de cancer à s’orienter dans le système de santé. E-IMPAQc est une plateforme électronique s’adressant aux personnes atteintes de cancer, disponible en ligne ou via une application, qui simplifie l’accès à des informations bilingues et des outils d’autoprise en charge et coordonne les rendez-vous des patients et patientes. Ma thèse de doctorat vise à comprendre de quelle façon e-IMPAQc peut améliorer l’accès des patients et patientes d’expression anglaise aux ressources en matière de soins contre le cancer, à travers l’étude du processus de déploiement de la plateforme. Pour ce faire, je mène des entretiens approfondis auprès de malades du cancer, de cliniciens et de cliniciennes et du personnel chargé du déploiement de la plateforme e-IMPAQc, afin de mieux comprendre l’expérience de ces personnes et la manière dont la plateforme est utilisée dans la pratique. Les résultats de mes travaux serviront à orienter le déploiement de la plateforme e-IMPAQc et seront publiés dans plusieurs revues universitaires. Les conclusions de ma recherche prouveront l’utilité des plateformes électroniques de santé pour améliorer l’accès aux soins des patients et patientes d’expression anglaise et la fourniture de ces soins, non seulement en oncologie, mais plus largement à l’échelle du système de soins de santé québécois.
Exploration des barrières linguistiques en tant que déterminant social de la santé mentale chez les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise au Québec […]
Titre complet : Exploration des barrières linguistiques en tant que déterminant social de la santé mentale chez les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise au Québec : examen de la portée et analyse des politiques
Ces dernières années, on a constaté une augmentation de la prévalence des problèmes de santé mentale chez les étudiants et les étudiantes de niveau postsecondaire dans les établissements d’enseignement secondaire au Canada. Il apparaît en outre que la barrière linguistique figure en bonne place parmi les facteurs susceptibles d’avoir une incidence négative sur la prestation des services de santé mentale dans ces établissements. Cette question revêt une importance capitale dans une société linguistiquement diversifiée comme le Québec, où des travaux de recherche ont montré que les minorités linguistiques rencontrent de sérieux obstacles dans l’accès à des services de soins de santé équitables. Si l’impact des barrières linguistiques sur l’accès aux soins de santé et la qualité des soins chez les minorités linguistiques du Québec a déjà fait l’objet de plusieurs travaux, peu d’études ont été menées sur les services de santé mentale offerts aux étudiants et étudiantes d’expression anglaise dans les établissements d’enseignement supérieur du Québec et sur le ressenti des bénéficiaires vis-à-vis de ces services. Cette étude de la portée vise à combler cette lacune en inventoriant la littérature savante et la littérature grise sur les barrières linguistiques et l’accès aux services de santé mentale des étudiants et étudiantes de niveau postsecondaire dans les collèges et universités du Québec. Cette étude est guidée par les questions de recherche suivantes :
1. Comment les barrières linguistiques engendrent-elles des iniquités en matière d’accès aux services de santé mentale pour les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise dans les établissements d’enseignement supérieur au Québec?
2. Quelles sont les politiques et les ressources en place dans les établissements d’enseignement supérieur au Québec pour faciliter l’accès des étudiants et étudiantes d’expression anglaise aux services de santé mentale?
3. Quelles interventions peuvent être menées en matière de politique pour améliorer l’accès aux services de santé mentale des étudiants et étudiantes d’expression anglaise qui fréquentent les établissements d’enseignement supérieur au Québec?
Cette étude fournira des éléments de réflexion et des recommandations d’ordre politique pour promouvoir un accès plus équitable et plus inclusif aux services de santé mentale dans les établissements d’enseignement supérieur du Québec.
Comprendre l’impact des barrières linguistiques et de la stigmatisation sur les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère du Québec souffrant d’un premier épisode psychotique […]
Titre complet : Comprendre l’impact des barrières linguistiques et de la stigmatisation sur les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère du Québec souffrant d’un premier épisode psychotique (PEP) et sur les membres de leur famille
Notre objectif est de comprendre comment les préjugés et les attitudes négatives vis-à-vis de la maladie mentale (la stigmatisation) affectent les personnes d’expression anglaise originaires de pays de la sinosphère vivant au Québec et ayant reçu un diagnostic de premier épisode psychotique (PEP), ainsi que leur famille. La stigmatisation peut faire obstacle à la recherche d’aide, à l’observance du traitement et à la guérison. Elle ajoute également un fardeau aux familles. Il est donc important de reconnaître les défis que rencontre ce groupe. Quelque 21,1 % des personnes de minorités visibles au Canada sont originaires de pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est, notamment de Chine, de Hong Kong, de Taïwan, du Japon, de Corée et du Viet Nam, collectivement connus sous le nom de sinosphère. Chez ces personnes résidant au Québec, on observe une prédominance de l’anglais sur le français. Malheureusement, les Canadiens et Canadiennes de la sinosphère sont souvent plus fragiles sur le plan de la santé mentale et ont tendance à moins consulter que les autres. Par ailleurs, peu de recherches ont été menées sur ce groupe spécifique. Nous souhaitons donc corriger cette lacune et mettre l’accent sur l’amélioration de l’accès aux services sociaux et de santé mentale pour les patients et patientes d’expression anglaise de la sinosphère ayant reçu un diagnostic PEP, afin d’améliorer leur bien-être. Pour traiter cette question, nous recueillerons des éléments d’information sur la manière dont la stigmatisation est vécue, nous étudierons les facteurs linguistiques et culturels qui conditionnent cette perception et rechercherons des moyens de lutter contre la stigmatisation dont sont victimes les personnes d’expression anglaise de la sinosphère au Québec souffrant d’un PEP, ainsi que les membres de leur famille. Nous mènerons des entretiens avec dix personnes suivies pour un PEP et dix membres de leur famille dans trois hôpitaux du Québec. Les participants et participantes à l’étude doivent répondre aux critères suivants : (1) avoir immigré, ou avoir des parents ayant immigré, d’un pays de la sinosphère, et (2) préférer l’anglais comme langue officielle.
Traduction et validation en langue anglaise de l'EXAmen Cognitif abrégé en Traumatologie (EXACT)
Chaque année, environ 64 à 74 millions de personnes subissent un traumatisme craniocérébral (TCC) dans le monde. Lors de l’accident, des lésions cérébrales peuvent survenir et engendrer des difficultés cognitives affectant le langage, les fonctions exécutives, la mémoire, etc. L'EXAmen Cognitif abrégé en Traumatologie (EXACT) est un nouvel outil francophone, valide et fiable, spécialement conçu pour évaluer brièvement le fonctionnement cognitif global lors des 3 mois suivant l’accident (phase aiguë). Il a été initialement créé pour surmonter les limites des quelques outils d’évaluation brefs disponibles. En raison de ses qualités (validité, sensibilité, spécificité et fidélité), l’EXACT est désormais utilisé par de nombreux professionnels à travers le monde (p. ex., Canada, Suisse, États-Unis, France), incluant les centres tertiaires en traumatologie au Québec. Cependant, le fait que l’EXACT soit uniquement disponible en français et qu’il ait été validé auprès d’un échantillon presque exclusivement composé de francophones empêche son utilisation auprès d’une clientèle anglophone. L'objectif de la présente étude est donc de valider la version anglaise de l'EXACT auprès d'un échantillon de participants anglophones sans TCC. Pour ce faire, les participants complèteront la version anglaise de l’EXACT lors d’une séance d’environ 30 à 40 minutes. Ensuite, les résultats des participants anglophones seront comparés à ceux de l'échantillon original de participants francophones afin de vérifier si les performances à l'EXACT sont comparables dans les deux groupes. Une fois validé, la version anglaise de l’EXACT permettra d’optimiser la récupération cognitive des personnes anglophones au Québec et à l’international qui subissent un TCC en leur offrant un accès plus rapide aux services de réadaptation. Également, ce projet de recherche permettra d’optimiser le travail des professionnels en poste dans les milieux de soins anglophones en leur permettant d’utiliser un outil d’évaluation plus rapide et efficace qui est facile à administrer. Éventuellement, l’EXACT permettra aussi de faire avancer les connaissances sur les TCC, car il pourra facilement être utilisé comme mesure dans d’autres projets de recherche qui souhaitent évaluer les fonctions cognitives de façon brève, mais exhaustive chez les patients avec TCC.
Mon appartenance dépend de celle de mon groupe : les impacts[…]des barrières linguistiques sur le bien-être et le sentiment d’appartenance des […] adultes noir·es d’expression anglaise au Québec.
Titre complet : Mon appartenance dépend de celle de mon groupe : les impacts croisés du racisme et des barrières linguistiques sur le bien-être et le sentiment d’appartenance des jeunes adultes noir·es d’expression anglaise au Québec.
L’étude longitudinale en trois temps qui est proposée se penchera sur la façon dont sont perçues les différentes formes de discrimination (racisme, barrières linguistiques, etc.) rencontrées par les personnes noires d’expression anglaise au Québec, une population racialisée et de langue officielle en situation minoritaire. L’objectif principal de cette étude, qui prend appui sur la théorie de l’autodétermination, est d’examiner la perception des obstacles aux soins de santé et les besoins psychologiques fondamentaux d’autonomie collective des personnes noires d’expression anglaise face au racisme et aux barrières linguistiques qu’elles rencontrent au quotidien. Nous chercherons également à déterminer l’impact d’un renforcement des obstacles aux soins de santé et d’une perte de l’autonomie collective sur le bien-être psychologique des personnes noires d’expression anglaise du Québec et leur motivation à quitter la province. En mettant l’accent sur les formes transversales et contextuelles de discrimination au sein du système de santé, cette étude nous permettra de mieux comprendre les facteurs qui influencent le bien-être et le désir d’émigration des populations racialisées et de langue officielle minoritaire, dans l’espoir d’éclairer les politiques sociales et de santé et de concevoir des interventions en collaboration avec les partenaires communautaires.\