Améliorer le niveau de maîtrise du français à l’École des sciences infirmières Ingram : évaluation d’un critère d’admission et de son incidence
Il arrive de plus en plus souvent que la maîtrise du français soit exigée par les partenaires cliniques de l’École des sciences infirmières Ingram. Vu l’augmentation du nombre de patients francophones, les étudiantes doivent être capables de s’exprimer en français et de l’écrire pour pouvoir donner des soins de grande qualité. De plus, la maîtrise du français est l’une des conditions requises pour obtenir l’agrément et exercer la profession au Québec. Selon des rapports anecdotiques, la faible maîtrise du français serait l’une des principales raisons qui incitent les diplômées de l’École à quitter le Québec. Afin de trouver des solutions aux problèmes de la formation et du maintien des effectifs, l’École a adopté pour ses programmes d’accès à la profession infirmière la maîtrise du français comme prérequis à l’admission. Cette décision, qui marque une évolution importante des critères d’admission au baccalauréat en sciences infirmières (B. Sc. inf.) et à la maîtrise en sciences infirmières – admission directe (M. Sc. [A]-DE), pourrait avoir des implications pour la population étudiante de l’École, les membres de son corps professoral, ses partenaires cliniques, ses diplômées et diplomés et les employeurs.
D’une durée de 18 mois, le projet pilote proposé visera à documenter la mise en œuvre de l’exigence de la maîtrise du français durant les années universitaires 2020-2021 et 2021-2022. Une méthode d’évaluation axée sur l’utilisation servira de cadre au projet. Les méthodes de recherche comprendront une analyse quantitative des données administratives et la collecte de données qualitatives au moyen d’entretiens en profondeur avec les principales parties prenantes. Les objectifs premiers du projet sont les suivants : sensibiliser les parties prenantes au changement apporté à la politique d’admission; 2) évaluer l’effet initial du changement sur les parties prenantes; 3) mettre au point et raffiner des instruments et des méthodes de collecte de données destinés à l’évaluation et à la recherche sur le long terme; et 4) définir des stratégies susceptibles de maximiser le maintien en poste des infirmières bilingues (francophones et anglophones) au Québec.