La mortinaissance chez les arabophones : une comparaison avec les francophones et les anglophones au Québec

La situation linguistique apparaît peu à peu comme une source d’inégalité en matière de santé périnatale pour les minorités au Québec. Les groupes minoritaires y sont définis principalement sur la base de leur langue d’usage; l’arabe, qui regroupe 18 % des locuteurs de langue étrangère, occupe la place la plus importante au sein de la population immigrante. Au Québec, la langue reflète l’origine ethnique et la situation sociale; elle est associée aux normes culturelles et à l’accès aux soins de santé. Les travaux de recherche ont montré que, comparativement aux francophones, la minorité anglophone court à plusieurs égards un risque supérieur de résultats indésirables en matière de santé périnatale, dont la mortinaissance, les naissances prématurées, les retards de croissance du fœtus et la mortalité infantile. Les inégalités en matière de santé périnatale n’ont pas été étudiées pour d’autres groupes minoritaires, chez les arabophones non plus. Dans le contexte d’une immigration croissante, nous nous proposons d’étudier les inégalités touchant la mortinaissance entre les groupes arabophone, francophone et anglophone au Québec. Nous posons l’hypothèse que les arabophones courent un risque plus élevé de mortinaissance que les francophones, en raison d’un accès limité aux soins de santé, d’obstacles communicationnels, de différences culturelles et socioéconomiques ou de facteurs comportementaux.


Extrants :

  • Auger, N., Racape, J., Raynault, M. F., Bilodeau-Bertrand, M., Lee, G. E., & Janevic, T. (2020). Stillbirth among Arab women in Canada, 1981-2015. Public health reports, 135(2), 245–252. https://doi.org/10.1177/0033354919900894

Previous
Previous

Les réseaux de communication des minorités linguistiques : qui parle de santé à qui ?

Next
Next

Évaluation clinique de la maîtrise de la langue orale chez les patients aiguillés vers un service de consultation culturelle (SCS)