Thérapie par exposition à la réalité virtuelle pour les troubles anxieux graves : efficacité et acceptabilité chez les Québécois et Québécoises d’expression anglaise
La thérapie par exposition consiste à approcher ses peurs sans évitement. Cette thérapie est la meilleure intervention psychologique pour les troubles anxieux, qui sont parmi les problèmes de santé mentale les plus fréquents et débilitants au Québec. Récemment, l’exposition par réalité virtuelle (EPRV) a été développée pour cibler les problèmes d’accessibilité et d’acceptabilité de la thérapie par exposition traditionnelle effectuée dans la « vraie vie ». Certains de ces problèmes sont un besoin de communication claire entre les thérapeutes et les patients. À l’aide d’environnements sans dialogue générés par ordinateur, l’EPRV aide les individus à confronter la version virtuelle de leurs peurs, sans conversations thérapeutiques approfondies. Le potentiel d’accès à un traitement de première ligne pour l’anxiété chez les résidents anglophones du Québec est donc prometteur avec l’EPRV. Bien qu’il ait été démontré que l’efficience de l’EPRV est comparable à celle de la thérapie par exposition traditionnelle, la majorité des études de recherche ont été menées dans des laboratoires où les conditions sont bien définies et en mettant l’emphase sur l’anxiété subclinique. Ce projet vise à évaluer l’efficacité et l’acceptabilité de l’EPRV pour les symptômes sévères d’anxiété dans une clinique de santé mentale non-sectorisée, accessible à tous les résidents du Québec. Des participants Québécois anglophones avec un trouble anxieux recevront douze séances d’EPRV et compléteront des questionnaires d’évaluation des symptômes avant et après l’intervention. Les résultats seront comparés aux symptômes d’individus ayant déjà suivi une thérapie par exposition traditionnelle à la clinique. Démontrer que l’EPRV est aussi efficace que la thérapie par exposition traditionnelle dans le contexte d’une vraie clinique et avec un groupe linguistique minoritaire aidera à promouvoir ce traitement de première ligne, à l’aide d’équipement technologique accessible et sans dialogue. Finalement, les thèmes émergeant des commentaires des participants seront analysés afin de comparer l’accessibilité et l’acceptabilité des traitements.