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Projets de recherche étudiant financés
Dialogue McGill finance des étudiants qui effectuent des recherches sur les approches susceptibles de réduire les obstacles à l’accès au services sociaux et de santé pour les communauté d’expression anglaise du Québec. Issue d’un examen rigoureux par le comité de recherche de Dialogue McGill, voici la liste des projets étudiant financés.
Exploration des barrières linguistiques en tant que déterminant social de la santé mentale chez les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise au Québec […]
Titre complet : Exploration des barrières linguistiques en tant que déterminant social de la santé mentale chez les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise au Québec : examen de la portée et analyse des politiques
Ces dernières années, on a constaté une augmentation de la prévalence des problèmes de santé mentale chez les étudiants et les étudiantes de niveau postsecondaire dans les établissements d’enseignement secondaire au Canada. Il apparaît en outre que la barrière linguistique figure en bonne place parmi les facteurs susceptibles d’avoir une incidence négative sur la prestation des services de santé mentale dans ces établissements. Cette question revêt une importance capitale dans une société linguistiquement diversifiée comme le Québec, où des travaux de recherche ont montré que les minorités linguistiques rencontrent de sérieux obstacles dans l’accès à des services de soins de santé équitables. Si l’impact des barrières linguistiques sur l’accès aux soins de santé et la qualité des soins chez les minorités linguistiques du Québec a déjà fait l’objet de plusieurs travaux, peu d’études ont été menées sur les services de santé mentale offerts aux étudiants et étudiantes d’expression anglaise dans les établissements d’enseignement supérieur du Québec et sur le ressenti des bénéficiaires vis-à-vis de ces services. Cette étude de la portée vise à combler cette lacune en inventoriant la littérature savante et la littérature grise sur les barrières linguistiques et l’accès aux services de santé mentale des étudiants et étudiantes de niveau postsecondaire dans les collèges et universités du Québec. Cette étude est guidée par les questions de recherche suivantes :
1. Comment les barrières linguistiques engendrent-elles des iniquités en matière d’accès aux services de santé mentale pour les étudiants et étudiantes postsecondaires d’expression anglaise dans les établissements d’enseignement supérieur au Québec?
2. Quelles sont les politiques et les ressources en place dans les établissements d’enseignement supérieur au Québec pour faciliter l’accès des étudiants et étudiantes d’expression anglaise aux services de santé mentale?
3. Quelles interventions peuvent être menées en matière de politique pour améliorer l’accès aux services de santé mentale des étudiants et étudiantes d’expression anglaise qui fréquentent les établissements d’enseignement supérieur au Québec?
Cette étude fournira des éléments de réflexion et des recommandations d’ordre politique pour promouvoir un accès plus équitable et plus inclusif aux services de santé mentale dans les établissements d’enseignement supérieur du Québec.
Immigrants japonais au Québec : Expérience de l’accès à l’information sur la santé pendant la pandémie de COVID-19
Notre étude vise à comprendre l’effet de la langue sur la diffusion d’information essentielle en matière de santé publique en cas de pandémie dans la communauté de personnes immigrantes d’origine japonaise au Québec. Comme ce groupe n’est pas la seule petite communauté confrontée à des barrières linguistiques en matière d’accès à l’information, la présente étude peut servir de modèle pour étudier des questions similaires dans d’autres petites communautés linguistiques minoritaires. Nous explorons d’abord les modes d’accès à l’information des personnes immigrantes japonaises de première génération résidant au Québec pendant la pandémie. Nous documenterons les limites perçues par la communauté en matière d’accès à l’information et nous déterminerons si elle a été confrontée à des incohérences et à des renseignements contradictoires entre des sources d’information dans différentes langues. Deuxièmement, nous vérifierons si et comment les compétences linguistiques ont empêché les personnes immigrantes d’origine japonaise d’accéder aux informations locales relatives à la COVID-19 (au Canada et au Québec), en anglais et en français. Enfin, nous étudierons les effets sur la santé mentale et le comportement de cette communauté découlant de l’accès limité à de l’information canadienne concernant la COVID-19.
Examen des obstacles à l’accès à la santé mentale pour les personnes anglophones nées au Canada et les personnes allophones anglophones nées en Chine dans la région de Montréal
It all begins with an idea.
Nous souhaitons examiner et comparer deux groupes linguistiques minoritaires : les personnes anglophones nées au Canada (dont la première langue est l’anglais) et les personnes allophones anglophones nées en Chine (dont la première langue est le chinois et dont la langue officielle préférée est l’anglais). Les personnes nées au Canada de communautés anglophones (AN) sont confrontées à d’importants défis linguistiques lorsqu’elles utilisent les services de santé mentale en français. Ces défis ont été largement négligés dans la littérature, peut-être en raison du statut majoritaire de ces communautés dans d’autres provinces. Les personnes allophones favorisant l’anglais (AL) nées en Chine sont doublement désavantagées en matière de soins de santé au Québec, étant une minorité linguistique (langue maternelle chinoise) au sein d’une minorité linguistique (communauté anglophone) dans le contexte plus large du Québec. Nous espérons établir un profil des difficultés de communication perçues en matière de santé mentale par les communautés AN et AL lorsqu’elles accèdent à des services de santé mentale en français.
Nous émettons l’hypothèse que les personnes anglophones (AN) nées au Canada et les personnes allophones favorisant l’anglais (AL) nées en Chine percevront des barrières linguistiques au moment d’accéder à des services de santé mentale en français, et que la mesure dans laquelle les barrières linguistiques sont perçues sera en corrélation négative avec la compétence en français de la personne. De plus, nous émettons l’hypothèse que les personnes AL percevront beaucoup plus de barrières culturelles lorsqu’elles utiliseront les services de santé mentale au Québec que les personnes AN..
Perceptions des spécialistes de la santé mentale francophones à l’égard du travail avec les minorités anglophones : Défis et répercussions sur la pratique
It all begins with an idea.
Nous souhaitons étudier les difficultés perçues par les spécialistes de la santé mentale francophones au Québec liées au travail avec les minorités linguistiques anglophones. Souvent, les minorités linguistiques anglophones du Québec reçoivent des services de santé mentale de la part de spécialistes principalement francophones. Les expériences des bénéficiaires appartenant à des minorités linguistiques ont été largement documentées et il a été démontré que l’appartenance à une minorité linguistique réduit l’accessibilité aux soins de santé et entraîne de moins bons résultats pour les bénéficiaires (Jacobs, Chen, Karliner, Agger-Gupta, & Mutha, 2006). Cependant, les expériences et les défis des prestataires de soins de santé mentale appartenant à la majorité linguistique qui travaillent avec des minorités linguistiques ont rarement été étudiés.
Nous souhaitons mener une étude qualitative sur l’expérience des prestataires de soins de santé mentale francophones qui font partie de la majorité linguistique au Québec et qui sont souvent appelés à fournir des services de soins de santé aux minorités linguistiques anglophones.