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Projets de recherche étudiant financés
Dialogue McGill finance des étudiants qui effectuent des recherches sur les approches susceptibles de réduire les obstacles à l’accès au services sociaux et de santé pour les communauté d’expression anglaise du Québec. Issue d’un examen rigoureux par le comité de recherche de Dialogue McGill, voici la liste des projets étudiant financés.
L’incidence de l’expérience de la discrimination sur l’utilisation et la satisfaction à l’égard des services sociaux et de santé des proches aidants issus de minorités raciales et ethniques …
On sait relativement peu de choses sur les relations entre la satisfaction à l’égard des services, l’utilisation des services sociaux et de santé et les expériences de discrimination vécues par les proches aidants au Canada. Cette étude est donc guidée par les questions de recherche suivantes :
Comment les expériences de discrimination dans la vie quotidienne influencent-elles l’utilisation des services sociaux et de santé parmi les proches aidants des personnes âgées appartenant à des minorités raciales et ethniques?
Comment les expériences de discrimination dans les établissements de santé et de services sociaux influencent-elles la satisfaction globale des proches aidants de parents âgés issus de minorités à l’égard des services sociaux et de santé?
Comment la situation sociale des proches aidants et des bénéficiaires des soins, leurs besoins et les facteurs favorables influencent-ils les besoins non satisfaits des proches aidants?
Titre complet de l’étude : L’incidence de l’expérience de la discrimination sur l’utilisation et la satisfaction à l’égard des services sociaux et de santé des proches aidants issus de minorités raciales et ethniques qui s’occupent de parents âgés au Canada
Accessibilité des soins de relève dans la communauté des personnes anglophones de Montréal ayant une incapacité : Une évaluation fondée sur les besoins
Ce projet de recherche examinera de façon critique l’accessibilité des soins de relève par l’entremise des services sociaux d’intégration communautaire pour les personnes anglophones ayant une déficience intellectuelle profonde ou une déficience développementale à Montréal. La recherche est guidée par l’hypothèse qu’un modèle de soins rationnés, qui donne la priorité à l’accès aux services de relève pour les résidents francophones de Montréal, crée des inégalités systémiques qui désavantagent les résidents anglophones; ces inégalités systémiques sont exacerbées par le rationnement des services en anglais et la priorité subséquente accordée aux participants plus jeunes et plus performants, considérés comme ayant « le potentiel d’acquérir de nouvelles compétences ».
Je vais donc étudier les répercussions sociales et économiques de la nouvelle politique de rationnement sur les adultes anglophones pour lesquels les familles recherchent des soins de relève. L’article quinze (15) de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (chapitre s-4.2) stipule que « toute personne d’expression anglaise a le droit de recevoir en langue anglaise des services de santé et des services sociaux » (1991). Néanmoins, la capacité des familles anglophones à repérer et à évaluer l’acceptabilité des programmes potentiels est entravée par le fait que de nombreux documents importants sont offerts en français seulement par Santé Montréal, le réseau de santé et de services sociaux de Montréal (communication personnelle, 10 mars 2018). La recherche exploratoire portera sur une série de variables, notamment les obstacles à l’accès pour les résidents anglophones et pour les demandeurs de soins jugés moins prioritaires, ainsi que les effets ressentis de la priorisation des services de relève pour les personnes ayant une incapacité.
À ce titre, la recherche abordera les questions interdépendantes suivantes :
Comment l’accès aux services de relève influence-t-il les effets ressentis de la priorisation des services de relève pour les personnes ayant une incapacité?
En ce qui concerne les barrières linguistiques, quels sont les besoins en matière de disponibilité, d’accessibilité et d’acceptabilité auxquels répondent ou ne répondent pas les services en anglais destinés aux personnes anglophones ayant une incapacité à Montréal?
Développement du langage bilingue chez les enfants atteints du TSA
It all begins with an idea.
Les enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme (TSA) peuvent devenir bilingues. Cependant, lorsque les enfants reçoivent un diagnostic de TSA, le personnel de santé et de l’éducation recommande souvent aux parents de langue minoritaire de s’abstenir d’utiliser leur langue minoritaire et de n’utiliser que la langue majoritaire avec leur enfant. Ces recommandations sont fondées sur la thèse que les déficits souvent signalés chez les enfants atteints du TSA, tels que l’attention aux autres et les difficultés phonologiques, rendront difficile l’acquisition de deux langues. Toutefois, ces recommandations ne sont pas étayées par les données actuelles.
Notre objectif est de mieux comprendre l’incidence de l’expérience bilingue sur l’acquisition du langage chez ces enfants et d’examiner s’il existe des différences dans l’apprentissage du langage entre les enfants unilingues atteints du TSA et leurs pairs bilingues. Nous prévoyons que les enfants bilingues et unilingues atteints du TSA auront des connaissances de la langue formelle similaires à celles de leurs pairs neurotypiques bilingues et unilingues. Nous prévoyons également que les enfants neurotypiques performeront mieux dans les tâches narratives que leurs pairs atteints du TSA, mais que les enfants bilingues atteints du TSA seront plus performants que leurs pairs unilingues atteints du TSA en raison de leurs meilleures compétences sociopragmatiques.
Examen des obstacles à l’accès à la santé mentale pour les personnes anglophones nées au Canada et les personnes allophones anglophones nées en Chine dans la région de Montréal
It all begins with an idea.
Nous souhaitons examiner et comparer deux groupes linguistiques minoritaires : les personnes anglophones nées au Canada (dont la première langue est l’anglais) et les personnes allophones anglophones nées en Chine (dont la première langue est le chinois et dont la langue officielle préférée est l’anglais). Les personnes nées au Canada de communautés anglophones (AN) sont confrontées à d’importants défis linguistiques lorsqu’elles utilisent les services de santé mentale en français. Ces défis ont été largement négligés dans la littérature, peut-être en raison du statut majoritaire de ces communautés dans d’autres provinces. Les personnes allophones favorisant l’anglais (AL) nées en Chine sont doublement désavantagées en matière de soins de santé au Québec, étant une minorité linguistique (langue maternelle chinoise) au sein d’une minorité linguistique (communauté anglophone) dans le contexte plus large du Québec. Nous espérons établir un profil des difficultés de communication perçues en matière de santé mentale par les communautés AN et AL lorsqu’elles accèdent à des services de santé mentale en français.
Nous émettons l’hypothèse que les personnes anglophones (AN) nées au Canada et les personnes allophones favorisant l’anglais (AL) nées en Chine percevront des barrières linguistiques au moment d’accéder à des services de santé mentale en français, et que la mesure dans laquelle les barrières linguistiques sont perçues sera en corrélation négative avec la compétence en français de la personne. De plus, nous émettons l’hypothèse que les personnes AL percevront beaucoup plus de barrières culturelles lorsqu’elles utiliseront les services de santé mentale au Québec que les personnes AN..
Perceptions des spécialistes de la santé mentale francophones à l’égard du travail avec les minorités anglophones : Défis et répercussions sur la pratique
It all begins with an idea.
Nous souhaitons étudier les difficultés perçues par les spécialistes de la santé mentale francophones au Québec liées au travail avec les minorités linguistiques anglophones. Souvent, les minorités linguistiques anglophones du Québec reçoivent des services de santé mentale de la part de spécialistes principalement francophones. Les expériences des bénéficiaires appartenant à des minorités linguistiques ont été largement documentées et il a été démontré que l’appartenance à une minorité linguistique réduit l’accessibilité aux soins de santé et entraîne de moins bons résultats pour les bénéficiaires (Jacobs, Chen, Karliner, Agger-Gupta, & Mutha, 2006). Cependant, les expériences et les défis des prestataires de soins de santé mentale appartenant à la majorité linguistique qui travaillent avec des minorités linguistiques ont rarement été étudiés.
Nous souhaitons mener une étude qualitative sur l’expérience des prestataires de soins de santé mentale francophones qui font partie de la majorité linguistique au Québec et qui sont souvent appelés à fournir des services de soins de santé aux minorités linguistiques anglophones.
Améliorer l’accès aux soins de fertilité et l’autonomisation des personnes atteintes d’infertilité issues de minorités linguistiques grâce à une application mobile
It all begins with an idea.
Objectifs du projet et hypothèses : Ce projet comprend l’évaluation d’une application mobile développée par une équipe multidisciplinaire de chercheurs et de professionnels de la santé pour fournir des ressources d’information et de soutien social bilingues destinées aux personnes qui suivent des traitements de fertilité à Montréal. Le contenu de l’application sera offert en français et en anglais, dans un langage qui se veut accessible à toutes les personnes ayant des problèmes de fertilité. Le volet éducatif comprendra des informations fondées sur des données probantes concernant divers sujets liés à la fertilité. Il sera présenté de manière à être facile à comprendre et accessible à des personnes ayant différents niveaux de connaissances en matière de cybersanté. Des sections spécifiques seront consacrées à l’information sur les diagnostics d’infertilité, les options de traitement, les risques pour la fertilité et la promotion de la santé reproductive, ainsi qu’à la manière de naviguer à travers les traitements et aux conseils pour composer avec l’infertilité. Le volet de soutien social sera constitué de groupes de discussion et d’un réseau de soutien par les pairs afin de mettre les patientes et les patients en contact avec d’autres personnes qui peuvent comprendre la difficulté de leur situation. L’application est censée avoir un effet bénéfique sur le bien-être des patientes et des patients (stress, anxiété et dépression), l’autonomie perçue, la qualité de vie et la connaissance de la cybersanté.
Le principal objectif de mon projet de recherche est d’étudier l’efficacité d’une intervention de santé mobile centrée sur le patient qui fournit un soutien informatif et émotionnel pour améliorer l’autonomie des patientes et des patients infertiles confrontés à des barrières linguistiques à Montréal.