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Projets de recherche étudiant financés
Dialogue McGill finance des étudiants qui effectuent des recherches sur les approches susceptibles de réduire les obstacles à l’accès au services sociaux et de santé pour les communauté d’expression anglaise du Québec. Issue d’un examen rigoureux par le comité de recherche de Dialogue McGill, voici la liste des projets étudiant financés.
Perspectives des praticiens sur les barrières linguistiques dans l’accès aux soins de santé pour les minorités anglophones du Québec
It all begins with an idea.
Je propose de mener une étude qualitative systématique sur les obstacles auxquels se heurtent les prestataires de soins de santé lors de la prestation de services aux minorités linguistiques. En particulier, la présente étude vise à déterminer le type de soutien dont le personnel de santé a besoin pour fournir des services aux personnes d’expression anglaise du Québec francophone.
Les barrières linguistiques sont de plus en plus reconnues comme un problème grave qui crée des disparités dans l’accès aux services sociaux et de santé (Terui, 2017). Ces inégalités peuvent se refléter dans l’accès aux services et à la prestation de soins de santé (Woloshin et al., 1997), ainsi que dans la faible « qualité des soins et de la relation entre les prestataires et les personnes soignées » (Terui, 2017, p. 215). En outre, des données récentes suggèrent que les minorités linguistiques peuvent être confrontées à une anxiété de communication lorsqu’elles anticipent les rendez-vous chez le médecin (Zhao et al., 2021). Elles peuvent aussi vivre une tension et un manque de confiance dans les soins reçus pendant les rendez-vous (De Moissac & Bowen, 2019).
Ce projet de recherche se concentrera sur les barrières linguistiques qui se présentent lors des interactions entre les prestataires de soins de santé et les anglophones (personnes d’expression anglaise) au Québec. L’objectif du projet est de proposer des solutions réalisables pour améliorer l’accès aux services sociaux et de santé au Québec pour les anglophones appartenant à une minorité linguistique.
L’influence du style de communication du personnel de santé sur l’acceptabilité et la satisfaction perçues des usagers des services de santé au sein des minorités de langue noire …
It all begins with an idea.
Les minorités de langue officielle sont confrontées à des barrières linguistiques en matière d’accès aux services de santé, mais nombre d’entre elles sont également confrontées à des barrières raciales et culturelles.
Le système de santé s’efforce d’assurer la santé de tous, indépendamment de leur race ou de leur langue. Le personnel de santé communique directement avec les bénéficiaires, et ces interactions jouent un rôle dans la façon dont ces derniers perçoivent le système de santé. La façon dont les bénéficiaires perçoivent le système de santé aura des répercussions sur la façon dont ils l’utilisent (Penchansky & Thomas, 1981).
Le projet prévoit d’explorer et de mettre en évidence l’importance des interactions de communication entre les bénéficiaires et le personnel de santé pour les perceptions de l’accès aux soins de santé du point de vue de la théorie de l’autodétermination. La recherche pourrait contribuer à protéger des groupes plus vulnérables par l’entremise d’enquêtes sur la manière de réduire les inégalités dans l’accès aux soins de santé pour les minorités visibles et linguistiques. Le niveau de compétence linguistique du personnel de santé a-t-il une incidence sur le soutien à l’autonomie et l’accès à la santé perçus? Comment les expériences antérieures avec le personnel de santé influencent-elles la perception ultérieure de l’accès aux soins de santé pour les minorités linguistiques noires au Québec et en Ontario? Comment la race et la langue se combinent-elles de façon à ce que les interactions avec le personnel de santé affectent les perceptions du soutien à l’autonomie des minorités linguistiques noires?
Titre complet de l’étude : L’influence du style de communication du personnel de santé sur l’acceptabilité et la satisfaction perçues des usagers des services de santé au sein des minorités de langue noire à l’égard de l’accès aux soins de santé au Québec et en Ontario
Significations et expériences vécues de l’autogestion des maladies chroniques pour les personnes culturellement et linguistiquement diversifiées et leurs proches aidantes
It all begins with an idea.
L’expression « culturellement et linguistiquement diversifiées » désigne les personnes immigrantes de première génération (nées à l’étranger) ou de deuxième génération (ayant au moins un parent immigrant) dont la langue maternelle ou la langue parlée à la maison n’est ni l’anglais ni le français. Les maladies chroniques sont les principales causes de morbidité et de mortalité au Québec, et le risque de maladie chronique augmente de plus en plus rapidement pour les populations culturellement et linguistiquement diversifiées au Canada. Face à l’ampleur du fardeau que représentent les maladies chroniques à l’échelle mondiale, l’autogestion est de plus en plus reconnue comme une approche permettant d’aider les patientes et les patients à travailler en partenariat avec le personnel de santé afin d’améliorer leur état de santé. L’autogestion comprend les tâches (médicales, comportementales et émotionnelles) que les individus doivent assumer pour bien vivre avec une maladie chronique. Cependant, il est peu reconnu que l’autogestion touche également les proches aidants qui fournissent la plupart des soins aux personnes atteintes d’une maladie chronique. Les personnes culturellement et linguistiquement diversifiées vivant avec une maladie chronique sont confrontées à un fardeau supplémentaire en matière d’autogestion dans les systèmes de santé, en raison des difficultés liées à la culture et à la langue. Les femmes sont plus susceptibles d’être des proches aidantes dans des contextes culturellement et linguistiquement diversifiés en raison d’obligations culturelles et sociétales, ce qui peut se traduire par un fardeau supplémentaire sur leurs épaules. Compte tenu de ces fardeaux cumulatifs et qui se recoupent, il est urgent d’élaborer des définitions significatives de l’autogestion des maladies chroniques qui tiennent compte des expériences vécues à la fois par les personnes culturellement et linguistiquement diversifiées et par leurs proches aidantes.
OBJECTIFS DU PROJET :
1. Explorer et comprendre les expériences vécues et les significations de l’autogestion des maladies chroniques pour des personnes culturellement et linguistiquement diversifiées et pour leurs proches aidantes;
2. Critiquer l’hypothèse selon laquelle l’autogestion n’est pas influencée par les déterminants sociaux de la santé, et ses conséquences pour la population visée par l’étude.
Perceptions des spécialistes de la santé mentale francophones à l’égard du travail avec les minorités anglophones : Défis et répercussions sur la pratique
It all begins with an idea.
Nous souhaitons étudier les difficultés perçues par les spécialistes de la santé mentale francophones au Québec liées au travail avec les minorités linguistiques anglophones. Souvent, les minorités linguistiques anglophones du Québec reçoivent des services de santé mentale de la part de spécialistes principalement francophones. Les expériences des bénéficiaires appartenant à des minorités linguistiques ont été largement documentées et il a été démontré que l’appartenance à une minorité linguistique réduit l’accessibilité aux soins de santé et entraîne de moins bons résultats pour les bénéficiaires (Jacobs, Chen, Karliner, Agger-Gupta, & Mutha, 2006). Cependant, les expériences et les défis des prestataires de soins de santé mentale appartenant à la majorité linguistique qui travaillent avec des minorités linguistiques ont rarement été étudiés.
Nous souhaitons mener une étude qualitative sur l’expérience des prestataires de soins de santé mentale francophones qui font partie de la majorité linguistique au Québec et qui sont souvent appelés à fournir des services de soins de santé aux minorités linguistiques anglophones.
Le réseau de la santé : Comment les relations de soutien à l’autonomie influencent les barrières linguistiques et l’hésitation à la vaccination chez les minorités anglophones du Québec
It all begins with an idea.
Objectifs : La recherche prospective, rétrospective et longitudinale en trois vagues proposée examinera les facteurs linguistiques et motivationnels susceptibles d’influencer l’hésitation à la vaccination chez les minorités visibles et non visibles anglophones et francophones vivant au Québec. En suivant le cadre de la théorie de l’autodétermination (SDT; Ryan & Deci, 2017), l’objectif principal sera d’examiner si le soutien à l’autonomie apporté par les réseaux sociaux (en comparant la famille et les pairs) interagit avec les barrières motivationnelles et linguistiques, et, en conséquence, comment cela affecte l’hésitation à la vaccination. Les objectifs exploratoires permettront d’examiner et de comparer les variables d’intérêt entre les différents groupes.
Améliorer l’accès aux soins de fertilité et l’autonomisation des personnes atteintes d’infertilité issues de minorités linguistiques grâce à une application mobile
It all begins with an idea.
Objectifs du projet et hypothèses : Ce projet comprend l’évaluation d’une application mobile développée par une équipe multidisciplinaire de chercheurs et de professionnels de la santé pour fournir des ressources d’information et de soutien social bilingues destinées aux personnes qui suivent des traitements de fertilité à Montréal. Le contenu de l’application sera offert en français et en anglais, dans un langage qui se veut accessible à toutes les personnes ayant des problèmes de fertilité. Le volet éducatif comprendra des informations fondées sur des données probantes concernant divers sujets liés à la fertilité. Il sera présenté de manière à être facile à comprendre et accessible à des personnes ayant différents niveaux de connaissances en matière de cybersanté. Des sections spécifiques seront consacrées à l’information sur les diagnostics d’infertilité, les options de traitement, les risques pour la fertilité et la promotion de la santé reproductive, ainsi qu’à la manière de naviguer à travers les traitements et aux conseils pour composer avec l’infertilité. Le volet de soutien social sera constitué de groupes de discussion et d’un réseau de soutien par les pairs afin de mettre les patientes et les patients en contact avec d’autres personnes qui peuvent comprendre la difficulté de leur situation. L’application est censée avoir un effet bénéfique sur le bien-être des patientes et des patients (stress, anxiété et dépression), l’autonomie perçue, la qualité de vie et la connaissance de la cybersanté.
Le principal objectif de mon projet de recherche est d’étudier l’efficacité d’une intervention de santé mobile centrée sur le patient qui fournit un soutien informatif et émotionnel pour améliorer l’autonomie des patientes et des patients infertiles confrontés à des barrières linguistiques à Montréal.